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C'est la crise... on a des aurores tout le temps (jour et nuit, quasiment 24h/24) depuis jeudi soir et je n'arrive plus à suivre le rythme... Les photos prises s'accumulent sans que j'aie le temps de trier et traiter... heureusement, aujourd'hui j'étais coincée au marché de Noël à Nybyen cette fois, après j'étais invitée et maintenant c'est couvert.... pas eu le temps de traiter mais au moins pas de nouvelles photos !
Donc juste quelques exemples en avant-goût
jeudi soir
et hier soir
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Je reprends une série de photos de paysages d'Eidembukta... avec une lumière pareille, comment résister ?
Nouvelle séance de joujou avec les zodiacs au milieu des bizarreries géologiques
On joue à cache-cache avec l'autre zodiac... vous le voyez ?
et là ?
Un peu de détails de montagnes au 400 mm... tant qu'à l'avoir, faut rentabiliser
mais c'est un peu too much pour un oiseau juste à côté du zodiac... oups... (non recadré)
Origo... dans son environnement naturel ou presque
Quand on ne sait plus quoi photographier pour diversifier, on s'attaque aux méduses
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Un article pas joyeux ce soir... un moment important de l'histoire de l'archipel : l'accident d'avion d'Operafjellet, la montagne la plus à droite du "massif" de l'autre côté du petit bras de fjord. L'accident a eu lieu en fin août 96 (il y a 20 ans donc) et a fait 141 morts, le plus grave accident d'avion en Norvège. Il s'agissait d'un avion russe, un Tupolev bien sûr, avec à bord essentiellement des mineurs travaillant à Barentsburg et Pyramiden, mais aussi des femmes et 6 enfants qui revenaient de vacances.
Je dédicace tout spécialement l'article à Seb et Roger parce que nous avons des souvenirs liés à cet accident (ou plutôt liés au récit de l'accident).
Et pourquoi j'en parle aujourd'hui me direz-vous ? Parce qu'on a eu le droit à un exposé par 2 personnes ayant fait partie de l'équipe d'intervention : un qui travaillait pour le Sysselmann et un qui était médecin de l'hôpital de Longyearbyen... Sujet sympa, qui vous met bien dans l'ambiance de Noël !
En fait l'exposé faisait partie du Svalbard Seminar en janvier mais la salle était pleine à craquer ce soir-là et il a été décidé de représenter l'exposé plus tard dans l'année pour que le maximum de personnes puissent y assister. Et c'était mon tour aujourd'hui !
Il n'y a pas forcément grand chose à dire de cet accident : il y avait du brouillard, l'approche se fait en manuel/visuel, ils ont loupé leur boucle pour effectuer l'approche en venant de la vallée, se sont trop déporter vers le nord-est et percuté Operafjellet... juste à ras. L'épave a été repérée par un hélico au sommet un peu moins de 2h après que la tour de contrôle ait perdu contact avec l'avion. Les premiers secours sur place ont pu constater qu'il ne pouvait pas y avoir de survivants. Il y avait des morceaux humains partout (on a eu droit à des photos... couleur ! ). Un tiers de l'avion avait glissé en contrebas en entraînant une avalanche qui avait tout enseveli. Ils ont galéré (j'allais dire à mort) à cause des conditions épouvantables, la météo, le terrain accidenté et difficile, très pentu, des quantités monumentales de neige à déplacer. Ils ont pris des prélèvements de tous les morceaux humains de plus de 1kg (tu vois Seb, il y en avait !) et 139 victimes ont été identifié par analyse ADN, ça aura été la 1ere fois que la méthode a été utilisée à cette échelle. Comme il n'y avait que des russes et des ukrainiens, se sont greffées quelques difficultés diplomatiques, vous vous en doutez.
photo NRK
photo SvalbardPosten
photo TV2
Nombreux sont ceux qui pensent que l'accident a accéléré l'abandon de Pyramiden, la ville minière russe abandonnée.
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... les phoques communs
Alors, bien sûr, le nom n'est pas très aguicheur... on aimerait quelque chose de plus exotique... en anglais c'est à peine mieux "harbor seal".... moi je les appelle les phoques saucisses parce qu'ils se prélassent souvent sur les rochers avec les 2 extrémités relevées comme une saucisse... ou une banane...
Ce sont les phoques les plus communs (sic !) en Europe mais ici ils sont plutôt rares et certains se souviennent peut-être que j'avais rendue visite à la population la plus septentrionale, près de Virgohamna quand j'étais à bord d'Arctica II l'année dernière. Là, on avait eu droit à un bel échantillon de saucisses...
cette fois, nous avons seulement eu la version nageuse. ça a été un peu sport de les photographier : ils gigotent tout le temps (pas comme ces gros tas de phoques barbus qui ont 2 de tension), plongent, réémergent ailleurs... tout ça avec le zodiac qui remue dans tous les sens, je peux vous dire qu'il y a eu du déchet !
C'est parti !
ou avec un coup de recadrage
narines ouverts
narines fermées
contre-jour
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On progresse... nous passons au récit du 2 septembre, dernière journée du voyage...
Le but était de faire un arrêt pour photographier les morses (aïe aïe... danger ! j'ai "peur" des morses depuis les 3000 photos de 6/7 morses en avril !) très tôt le matin quand nous passions à Poolepynten... mais pas de réveil matinal... et pour cause : il n'y avait qu'un morse quand le bateau est passé. Ouf ! on l'a tous échappé belle, autant vous que moi...
Précipitée sur le pont dès que j'ai émergé le matin, j'ai juste pu apercevoir Prins Karl Forland dans le lointain.
De dépit (), nous nous rabattons sur l'autre côté et la côte ouest de Spitsbergen, direction Eidembukta, baie dans laquelle j'avais été un an avant avec Arctica II pour la même raison, avec la même stratégie... lol
(carte toposvalbard.no, en rouge Poolepynten, en bleu Eidembukta, en vert l'écurie)
Tout à coup, branle-bas de combat : un ours a été observé nageant dans la baie, tout près de la rive... on observe, on cherche, on zieute... plus rien de visible... après quelques temps, on tente une sortie en zodiac pour voir si l'ours a gagné la terre (le but n'est pas de poursuivre en zodiac un ours nageur !! ). Je lève tout de suite le suspense : on ne trouvera pas l'ours mais cette petite virée fut un régal.
La lumière était merveilleuse (belle lumière d'automne), sauf le long de la côte le paysage couvert d'un saupoudrage de neige façon sucre glace... comme j'aime ... Avec un ours, ça aurait été too much!!
Plein de jolis rochers avec des formes pas habituelles ici et de jolies couleurs,
Ce paysage semble tout droit sorti d'une peinture, non ?
on s'est bien amusé en zodiac
Faute d'ours, on s'est contenté d'un goéland marin, relativement rare au Svalbard... pas le goéland bourgmestre qu'on rencontre partout... pour les distinguer, c'est facile : le plumage est noir au lieu d'être gris
en contre-jour, c'est moins facile à distinguer !
Quelques bécasseaux violets... on en a des centaines, voire milliers près de Longyearbyen... ce serait trop simple... pourquoi ne pas aller les photographier à pétaouchnoc avec un gros téléobjectif sur un zodiac remué par les vagues...
Bon... un gros avantage c'est qu'ils n'étaient pas bagués... contrairement à la très grosse majorité de ceux qu'on trouve près de Longyearbyen
celui qui nous étudie
celui qui nous snobbe
et quand il n'y en a plus, y en a encore
ça grattouille et ça chatouille
Mais on a aussi eu droit à des phoques... mais pas barbus cette fois...
à suivre !
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