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Sauvetage
Hier, encore un jour de tempête
yr.no
carte des vents (windy.com)
carte des vagues (windy.com)
ça devait vraiment pas être brillant le long de la côte ouest parce que le bateau cargo s'est réfugié dans Van Mijenfjorden, le dernier fjord avant de rentrer dans Isfjorden... et ça, c'est pas fréquent. A noter que la dernière fois qu'il est venu, son retour vers le contient a été retardé d'une bonne journée parce que la houle était trop forte pour embarquer les marchandises... et pourtant, on est dans un coin protégé !
Pour pimenter la journée, le Gouverneur a reçu à 8h45 un appel de détresse d'un touriste, un skieur polonais qui avait quitté Longyearbyen il y a quelques jours avec comme objectif Newtontoppen, le point culminant du Svalbard, "coincé" sur Rabotbreen, le premier glacier sur son parcours.
Les conditions étaient trop mauvaises pour un sauvetage par hélico (et ça aussi, c'est pas souvent... ils sont doués les gars) et une patrouille en motoneige des services du gouverneur + de la Croix Rouge a été envoyée à sa rescousse. Malheureusement, quand ils sont arrivés dans Sassendalen, ils ont rencontré un "mur" avec une visibilité de 1 à 2m qui les a obligés à renoncer et rebrousser chemin. Nouvelle tentative plus tard dans la journée, sans plus de succès. Et c'est finalement vers 6h du matin que les secours hélico + patrouille motoneige a pu profiter d'une fenêtre météo pour aller rechercher (et trouver...) notre aventurier, récupéré à 6h30. Apparemment, il serait en bonne santé. Heureusement qu'il fait maintenant plus ou moins jour à cette heure-là, ça a dû aider à mettre la main dessus.
photo : Elisabeth Barsnes/Sysselmesteren på Svalbard
L'ironie, c'est que la semaine dernière, la Croix Rouge avait publié un communiqué dans le journal local, rappelant qu'il n'est pas interdit de partir en vadrouille quand il fait un temps de chiotte, mais qu'il faut être conscient que si on a besoin d'aide, c'est pas sûr que l'aide puisse venir "tout de suite" (la notion de tout de suite étant déjà très relative même dans le meilleur des cas). A vrai dire, ça s'adressait surtout aux locaux qui commencent à perdre patience et à se lasser de devoir renoncer à leurs plans à cause des conditions météo et/ou du risque avalanche. Pour notre skieur, la problématique était un peu différente. Ce genre d'expédition se déroule sur plusieurs semaines donc difficile de savoir quelle sera la météo et a priori, il faut être prêt à tout. Ne pas oublier non plus que dès qu'on s'éloigne un peu de la ville et qu'on a plus de contact avec l'antenne de Stolten, il n'y a plus que par l'intermédiaire d'un satellite qu'on peut communiquer... dans le meilleur des cas (parfois même le téléphone satellite ne passe pas si une montagne fait écran). L'autre jour, j'ai vu un groupe qui était sur le départ, j'espère que pour eux ça se passe mieux.
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