Plus connu sous le nom de phoque commun mais "commun", ça enlève du passionnant/exclusif de la chose... Alors que veau marin, ça éveille la curiosité... non ?

Nous sommes donc arrivés à Virgohamna le 30 au soir et le matin, petite discussion pour savoir ce que nous allons faire lors de notre sortie à terre... (terre !!... du solide sous mes pieds ! youpi ! ). La question est soulevée de savoir si ça nous intéresse d'aller rendre visite à une colonie de phoques communs dans le coin. Mais quelle question ! Tout ce qui animal est forcément intéressant !

Donc petit tour en zodiac à la colonie de phoques communs la plus septentrionale au monde, rien que ça, si on en croit le capitaine. Parce qu'ici, le phoque commun n'est pas du tout commun et il est sur la liste rouge des espèces menacées et protégées.

C'est parti :

 

 

Même si l'espèce est menacée à Svalbard, ils n'ont pas l'air traumatisé... ça a l'air tranquille comme vie !

 

 

En norvégien, on les appelle "steinkobbe"... kobbe, c'est un suffixe qu'on rencontre souvent dans les noms de phoques et stein = pierre... parce qu'ils se posent sur les rochers ou parce qu'ils finissent par ressembler à des rochers eux-mêmes ??

 

 

 

Illustration de comment un phoque fait pipi (c'est flou mais c'est documentaire ! )

 

 

 

 

 

 

 

Là, on dirait que celui sur le caillou apprend à celui dans l'eau à nager ! 

 

 

Mais que nous raconte Wiki sur les phoques communs ?? (je copie-colle... une fois de plus... et j'assume !)

Le phoque commun ou veau marin (Phoca vitulina) est un mammifère carnivore, de la famille des phocidés. Son espérance de vie peut atteindre 25 ans pour le mâle et 35 ans pour la femelle, avec des variations importantes selon les zones de vie et les sous-populations ou sous-espèces.

Ce terme de « veau marin » n’est réservé qu’à cette espèce de phoque, et ne doit pas être confondu avec « veau de mer » qui désigne aussi le requin taupe. Quand l’eau monte, il adopte une position typique en « arc » ou « banane », tête et nageoires hors de l’eau, probablement pour diminuer la perte de calories des parties de son corps les moins protégées par la graisse. [et qui fait qu'on l'appelle aussi phoque saucisse en Norvège... remarque perso]

La maturité sexuelle est atteinte vers 4 à 7 ans pour les mâles et plus précocement (vers 3 à 6 ans) pour les femelles. Elle semble effective pour la femelle quand elle dépasse 50 kilogrammes et pour le mâle quand il dépasse 75 kg.

L’accouplement a plutôt lieu dans l’eau, un mâle pouvant s’accoupler avec plusieurs femelles. La saison des amours est double : printemps et début d’automne. La femelle peut différer de deux mois l’implantation de l’embryon. La gestation dure environ 9,5 mois, parfois 11 mois en raison du phénomène d’implantation retardée. Il n'y a généralement qu’un seul petit (exceptionnellement deux), de 9 à 13 kg (11 kg en moyenne) pour 70 à 90 cm. Les petits savent nager et plonger en apnée dès quelques heures après la mise bas, qui se fait toujours sur le rivage. [ ils sont plus doués que nous... remarque perso]. Le mâle ne participe pas aux soins parentaux [la honte !!!]. L’allaitement dure de 3 à 4 semaines.

On finit par accoster et on se risque à faire quelques pas sous l'attaque des sternes

2

puis 3

puis 4

 

puis 5 !!!! 

 

à suivre...

Un petit article vite fait mal fait parce que je réalise que mon objectif du jour est impossible à atteindre et qu'il commence à se faire tard... et que je commence tôt demain, une fois n'est pas coutume !

Donc juste pour vous raconter en quelques mots un drame qui s'est déroulé sur Fuglefjella, non loin de Longyearbyen...

Samedi, des promeneurs ont repéré un renne qui s'était pris les bois dans un câble, le genre de déchets historico-culturels dont on se passerait bien... et le renne encore plus. Le sysselmann a été immédiatement prévenu et une opération de sauvetage en hélico était prévue dimanche, mais le plafond nuageux étant beaucoup trop bas, l'opération a été reportée à lundi.

Pendant ce temps, le renne était ficelé sur place... allez savoir depuis combien de temps il était là !

photo Trond Olsen sysselmann / SvalbardPosten

Pour le libérer, ils ont dû scier le câble et une partie des bois... ce qui n'est pas très grave puisque c'est de toute façon la saison où les mâles les perdent.

Tout est bien qui finit bien ce coup-ci, mais nombreux sont les rennes qui n'ont pas eu cette chance... celui-là par exemple :

 

Photo Jan Inger Hansen

Avant l'intermède "Octoberfest", nous en étions restés à Phippsøya et un troupeau de morses vautrés sur la plage, repéré de loin. Comme dans beaucoup de coins de Svalbard (vous l'avez sans doute compris), les eaux sont très peu profondes dans la baie et le capitaine n'a pas voulu trop tenter le diable et finalement, on a jeté l'ancre plus loin que prévu, à environ 400 m du rivage.

La lumière est très belle et le temps à la neige... ici, l'hiver a officiellement commencé... aujourd'hui ! 

Aucun morse apparemment dans l'eau, pas d'ours repérés sur le rivage (je rappelle que Expedition nous avait raconté qu'ils avaient vu 2 ours dans le coin ), nous nous risquons donc à nous rendre à terre en zodiac... à bonne distance des morses pour ne pas créer de panique.

Vous les voyez ??

 

On tente une approche, lente, prudente, et silencieuse... comme des indiens   = en file indienne en se faisant aussi petits que possible.

1er arrêt observation,  agenouillés, plus ou moins cachés derrière les troncs de bois flotté... pas très confortable !

 

et vous remarquez que, même là au bout du monde, il y a une cabane !

 

Le troupeau n'est qu'un gros tas... ils aiment clairement la promiscuité ! Mais est-ce bien compatible avec la longueur des défenses ?? 

Quelques-uns dans le milieu sont un peu agités et ne cessent de gigoter alors que les gros tas sur les bords pioncent profondément sans se soucier de ce qui se passe.

 

 

 

Notez la queue en éventail de celui à droite de la cabane

 

 

 

Les mâles et les femelles ont des défenses, pour gratter le fond de l'eau et chercher les mollusques, mais les femelles ont des défenses plus courtes et plus courbées.

 

on se risque à se rapprocher encore un peu... cette fois-ci, je me positionne bien calée pour les photos au zoom, couchée dans la neige, l'appareil posé sur un tronc

Un beau spécimen au 1er rang

 

et un qui joue les timides en se cachant derrière sa nageoire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Celui-là a l'air décidé à piétiner tout le monde !

 

oui oui... c'est bien de toi que je parle !

 

Mais tout à coup, mouvement général en direction de la mer... j'espère que ce n'est pas à cause de nous ! 

 

à moins que ce ne soit à cause d'eux :

un petit groupe de morses qui apparaît subitement dans l'eau, surgi de nulle part

 

 

 

oï ! pas bien... on découvre tout à coup qu'au 1er plan, il y a un bébé... heureusement, Papa bloque le reste du troupeau pour que le rejeton ne se fasse pas écrabouiller... le plus gros risque s'il y a une panique générale

 

 

On se sent surveillé depuis la mer

 

Ouf ! le petit a atteint l'eau sans encombre

 

et le reste suit

remarquez le 2e qui est un peu impatient 

 

Même au bout du monde, les déchets ont atteint la plage... ça met de la couleur sur la photo !

 

 

 

Vraiment un moment fort de voir tout le troupeau se "débobiner" pour aller à l'eau

 

 

 

et tout ce beau monde s'ébroue joyeusement et bruyamment

 

cap vers le "large"

 

 

Quelques fainéants sont restés sur la plage (nous y compris !)

 

et le petit groupe avec le bébé revient assez vite sur le rivage

 

 

 

 

 

J'ai attendu longtemps (un peu plus de 2 ans comme habitante permanente et 13 séjours comme touriste avant ça) d'avoir l'occasion de photographier une ourse et son petit dans des conditions aussi parfaites, donc je ne vais pas me contenter d'un article... il en faut bien un 2e sur le même thème !

Parce que, déjà, hypersatisfaite de la séance photo d'hier, je n'osais pas espérer des conditions encore meilleures... ça a pourtant été le cadeau que les ours nous ont fait quand ils se sont arrêtés un peu plus loin sur la plage, sur une petite avancée sablonneuse, avec des petits icebergs à côté et de belles couleurs dans le ciel en arrière-plan... Non... on ne pouvait pas faire mieux !

 

ou en recadrant un peu

 

Bébé a rattrapé sa maman

 

Mais...  "est-ce bien MA maman ??"

"Oui... je reconnais l'odeur !" 

De quoi illustrer 2 expressions :

- avoir la tête dans l'cul (expression chère au professoro remarquablo)

- en avoir plein l'cul (de ce chiard...)

 

Maman n'a pas l'air bien décidé... que faire ? où cours-je ? dans quel état j'erre ?

 

 

 

 

Nouvel arrêt, le temps d'humer

 

 

 

 

Bébé s'intéresse à nous à nouveau

 

On dirait que sa tête a été collée sur son corps dans photoshop... mais non... je vous assure, il avait une tête ! 

 

Et je trouve que "maman" a la tronche en biais (je parle de maman ourse, pas ma maman à moi !!)... elle a le museau pas dans l'axe du reste de la tête, non ?

 

 

 

 

Ils ont vraiment l'air zen 

 

 

Ils se rapprochent encore un peu plus de l'eau...

 

et ils hument à nouveau...

 

Mais qu'il est trognon "Colargol" !! (ou plutôt, à la couleur, la copine de Colargol... comment elle s'appelait déjà ??)

 

 

Mais tout à coup, changement de direction, d'attitude, oreilles couchées... il est sans doute temps d'aller voir ailleurs !

 

 

 

 

Au revoir... et merci pour ce joli spectacle ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je commence par "apologies", en anglais dans le texte... le sujet du jour va être très TRES monothématique...

Mais de mon point de vue, ça a été l'apogée du voyage   

Le 29 au matin, nous étions d'attaque pour un petit tour sur Raschøya pour nous dégourdir les pattes avant une longue étape vers notre destination suivante. Bien habillés (le fond de l'air est frais près d'un glacier à 80°N et il était aussi prévu de passer pas mal de temps sur le zodiac), équipés de nos gilets de sauvetage, nous nous apprêtons à descendre dans le zodiac, quand quelqu'un repère quelque chose sur l'île... (il est toujours bon de jeter un oeil à travers les jumelles avant de poser son pied à terre)

 

Bonne nouvelle : une maman ourse et son petit 

Mauvaise nouvelle : sortie à terre annulée 

 

Un petit coup de recadrage pour mieux observer la source du "problème"

2 beaux petits derrières, bien propres

 

 

 

 

La descente à terre est annulée, mais pas la sortie en zodiac : nous allons tenter une approche et voir comment ils réagissent (la mère surtout) et de toute façon, nous irons faire un petit tour devant le glacier et essayer de trouver des morses.

Le temps des tergiversations, des installations et des approches, la mère et le petit ont changé de coin et se sont un peu éloignés du rivage... l'observation se fait à bonne distance et ils n'ont pas l'air de s'intéresser à nous.

 

sans tricher

 

en trichant c'est un peu mieux 

Ils ont clairement en train de manger quelque chose mais quoi ??? C'est bien dommage mais je n'aurai jamais la réponse. Vu de loin, on dirait qu'ils broutent ! 

 

Le bébé est trop mimi... il est tout petit, c'est un bébé de l'année

 

La mère n'est pas très corpulente non plus... elle doit être jeune... peut-être son 1er petit

Mais on finit par capter son attention

 

 

Elle nous renifle

et n'hésite pas longtemps à se diriger vers nous, d'un pas lent mais décidé...

 

C'est le moment où tu es bien content d'être sur un zodiac à bonne distance... en cas de signe d'agressivité, on peut vite se replier.... pour l'instant, on va dire que ça relève de la curiosité...

Bébé suit maman, docilement (et ça rime)

 

 

 

 

 

 

En 2 temps 3 mouvements, maman a atteint le bord de l'eau et nous étudie

 

Le moteur tourne... si elle se fout à l'eau, on déguerpit = courage, fuyons !

 

Mais non, changement de direction

 

suivie par son excroissance 

Ils sont bien beaux, bien propres... un vrai régal ! Ils ont l'air très zen... c'est trop de bonheur que de les observer

 

 

Un peu flou mais trop gnon

 

On n'a pas perdu de notre intérêt

 

 

 

 

 

 

Moi, je fais tout comme ma môman

 

Enfin... presque !

 

 

Attention... un ours peut en cacher un autre 

 

Sauf s'il est trop curieux !

 

 

Ok... ils en ont marre de nous

 

 

 

Attention une mouette (mouette ivoire en l'occurrence, mais jeune donc encore tachetée) peut cacher un ours... enfin... presque

 

 

Bébé a du mal à suivre le rythme

 

 

mais il se laisse facilement déconcentrer, à vrai dire

 

 

Et il bouffe tout ce qui traîne... menu du jour : algues

 

 

 

Maman poursuit son chemin sans se soucier de ce que fait le rejeton

 

Et du coup, il faut passer à la vitesse supérieure pour éviter que l'écart ne se creuse !

Môman !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

 

 

 

 

à suivre... sur le même thème (j'ai plus de 300 photos d'eux )