• Pas contents...

    Bien que l'Etat ait opté pour le plan le moins pire si j'ose dire concernant Store Norske, nous sommes toujours en pleine crise... les licenciements se poursuivent, de façon directe et indirecte par le biais des sous-traitants... Objectif : tomber à une centaine d'employés d'ici le mois de juin avec la mise en veille de Svea/Lunckefjell (ce qui nécessite une cinquantaine de personnes pour pouvoir réouvrir la mine dans 3 ans si le marché le permet... le plan le plus pire, c'est qu'on fermait définitivement et que cette cinquantaine de personnes devenaient inutiles elles-aussi). L'exploitation de la mine 7, celle à côté de la ville, est, par contre, accélérée pour donner du travail à un peu plus de gens, histoire de ne pas perdre toute la main d'oeuvre si un jour Lunckfjellet reprend du service...

    Bref, l'avenir est sombre... normal pour du charbon me direz-vous...

    Ce qui est maintenant à l'étude, c'est dans quelles conditions la mise en veille de Svea va s'organiser. Il faut savoir que, jusqu'à présent, les gens qui travaillaient là-bas avaient, pour la plupart, un système de turnus 14/14 ou 7/7 = 14 jours de travail à la suite + 14 jours de relâche ou la même chose avec 7 jours. La plupart avait choisi (dans la mesure où on leur avait demandé leur avis) la formule 14/14 et un bon nombre n'habitait en fait pas à Longyearbyen : ils ne faisaient que transiter à l'aéroport et descendaient en Norvège pour leurs 2 semaines libres et rejoindre leur famille...

    Pas contents...

    carte toposvalbard, Norsk Polar Institutt

    A part que, ce que veut l'Etat, c'est garantir la survie de la ville avec un modèle de population constituée par des familles (cela n'a pas toujours été le cas... pendant longtemps il n'y avait que les mineurs qui vivaient ici et les femmes se comptaient sur les doigts de la main), donc on ne veut pas que ceux qui réussissent à garder un des précieux emplois continuent à naviguer entre Svea et la Norvège... en gros, on veut faire en sorte qu'ils soient obligés de rester en ville et tant qu'à faire, faire venir leur famille... ou laisser leur emploi à quelqu'un qui habite déjà ici.

    Le nouveau système de turnus adopté a donc pris un tout nouvel aspect qui fait grincer beaucoup de dents : 4/3/7/7 : 4 jours de boulot / 3 jours libres / 7 jours de boulot /7 jours libres. Difficile de continuer à faire l'aller retour avec la Norvège quand on voit que ça leur prend souvent la journée pour aller de Svea à leur lieu de résidence en Norvège.... et encore, quand la météo le permet et qu'il n'y a pas de pb d'avion (surtout entre Svea et Longyearbyen) et les conditions ne sont pas toujours compatibles avec un transfert en motoneige même pendant la saison motoneige !

    Bref... l'orage gronde...

    et pourtant il n'y a normalement jamais d'orages au Svalbard !

     

    « Après le sud, l'estComme une merde »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :